La République Démocratique du Congo, en général, et la région du Kivu, en particulier, fait face à un ensemble des problèmes d’instabilité de terrain qui causent des problèmes sérieux aux infrastructures et anéantissent les efforts de développement au niveau local. L’une des manifestations de ces instabilités est le glissement de terrain. Ce dernier est parmi les risques hydro climatiques de grande ampleur dans cette région. A titre illustratif, entre 2010 et 2015, les glissements de terrain ont causé la mort de 134 personnes et la destruction de 700 maisons et 4 écoles dans la province du Sud-Kivu. C’est ainsi qu’il est nécessaire de connaitre les causes, les conséquences et les mesures préventives des glissements de terrain dans cette région. L’objet de cette note est de vous présenter le comportement à adopter avant, pendant et après le glissement de terrain afin de mieux minimiser le risque. A travers une série des questions-réponses, nous présentons également les éléments nécessaires pour mieux comprendre le risque de glissement de terrain.
De prime abord, il sied de signifier que le glissement des terrains correspond au déplacement d’une masse des matériaux de la croute terrestre sur une pente ou le long d’une surface de rupture. Ces glissements de terrain sont exacerbés par des facteurs naturels et anthropiques. Parmi les facteurs naturels qui sont à la base des glissements de terrain dans la région du Kivu, nous pouvons citer la nature du sol, la pente, les précipitations, la proximité des terrains par rapport aux cours d’eaux, les failles qui constituent des zones de faiblesse tectonique et constituent des plans préférentielles de glissement de terrain etc. A titre illustratif, dans la ville de Bukavu, les sols issus de l’altération des basaltes sont riches en minéraux argileux qui possèdent la propriété de retrait-gonflement et augmentent la susceptibilité au glissement de terrain. Par ailleurs, la proximité de terrain au cours d’eaux augmente le risque d’instabilité à travers les incisions latérales des rivières et l’érosion des berges. Parmi les facteurs anthropiques de glissement de terrain, nous pouvons citer le changement d’occupation de terre qui occasionne une perte de couverture végétale au profit de l’extension des zones urbaines, l’exploitation des matériaux de construction qui modifie la morphologie de terrain, le mauvais terrassement, le mauvais plan de drainage, etc.